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CHIMIE

courant de l’année ; mais la plupart de ces sucs, rapprochés par l’évaporation, présentent un tel degré d’acidité, qu’ils ne peuvent pas servir comme aliment, et qu’ils forment une boisson très-aigre lorsqu’on les délaie dans l’eau. Pour corriger ou masquer cette acidité, on fait cuire ces sucs avec du sucre, qu’on emploie pour quelques-uns à parties égales, et on en forme des sirops ou des extraits.

Comme il importe d’extraire et de pouvoir conserver, pour les besoins domestiques, les arts ou la pharmacie, des produits végétaux que la pression mécanique ne peut dégager que très-imparfaitement, on a recours à d’autres moyens, et l’on emploie, à cet effet, des liquides qui dissolvent ces principes, et qui, par la chaleur et l’évaporation, les portent à l’état sec.

L’eau est l’agent de dissolution le plus généralement employé : elle dissout l’extractif, le mucilage, le sucre et la plupart des sels, elle délaie la partie amilacée ; de sorte qu’en l’employant chaude ou froide, ou en la faisant bouillir sur les plantes, selon l’exigence des cas et la nature des principes qu’on veut extraire, on s’empare de tout ce qui est so-