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CHIMIE

raines, qui n’étaient connues que de ceux qui les avaient creusées[1].

J’ai eu occasion de visiter plusieurs fois à Amboise ce qu’on y appelle, les greniers de César : l’examen des lieux ne permet plus de douter que cet établissement n’ait été formé pour conserver des grains. À environ trente pieds au-dessus du niveau des eaux de la Loire, on a creusé dans un roc calcaire, sec et uni, de profondes et larges excavations, disposées en trois étages séparés les uns des autres par des voûtes. Derrière ces premières excavations, on en a creusé d’autres, séparées des premières par une cloison du rocher, de six à sept pieds d’épaisseur, dans le milieu de ces dernières, on a bâti, en briques et ciment, des greniers circulaires d’environ quinze pieds de diamètre ; la partie supérieure de ces greniers est rétrécie et recouverte par une pierre ; c’est par cette ouverture qu’on les remplissait : une trémie placée à la base servait à les vider. Pour éviter toute humidité, on remplissait, avec du sable fin

  1. Des fosses propres à la conservation des grains ; par M. le comte de Lasteyrie.