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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

Lefebvre, et y a ajouté quelques perfectionnemens ; il a adapté un réfrigérant au chapiteau. On peut voir encore dans les Élémens de chimie, de Berchusen, imprimés en 1718, et dans ceux de Boerhaave, qui parurent à Paris en 1733, plusieurs procédés d’après lesquels on peut obtenir de l’alcool très-pur par une seule chauffe ; mais tous ces procédés ont cela de commun, qu’on fait parcourir à la vapeur de très-longs tuyaux pour condenser les vapeurs aqueuses, et ne recevoir en dernier résultat que l’esprit de vin le plus pur et le plus léger.

Postérieurement, on a beaucoup écrit sur la distillation, on a proposé et exécuté divers perfectionnemens ; mais au lieu de partir de l’heureuse idée des anciens, qui avaient entrevu la possibilité d’obtenir à volonté tous les degrés de l’alcool par la condensation successive de la vapeur d’eau mêlée à l’alcool, on s’est borné à varier la forme de la chaudière, celle de l’alambic et celle du serpentin ; et l’art de la distillation a presque rétrogradé pendant près d’un siècle.

Cet art s’était fixé, il y a peu de temps, à