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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

temps dans leurs habitations les animaux qui sont accoutumés à paître dans les champs ; l’ennui les dévore, et l’air se corrompt par un séjour trop prolongé dans ces demeures.

Il est peu de jours dans l’année qui ne permettent pas de les faire sortir pendant quelques heures, sur-tout si l’on considère que les froids les plus rigoureux ne nuisent point à leur santé. Du moment que ces animaux ont évacué la bergerie, il faut en ouvrir soigneusement les portes et les fenêtres pour en renouveler l’air.

Il est des pays où l’on ne connaît pas l’usage des litières de paille, il en est d’autres où on laisse pourrir cette litière jusqu’à ce qu’elle soit presque complétement décomposée : ces deux méthodes sont vicieuses et concourent également à l’insalubrité des bergeries. La litière doit être renouvelée au moins tous les mois, et dès qu’elle est salie à la surface, il faut la recouvrir d’une couche fraîche, jusqu’à ce qu’on l’enlève en entier. Dans les bergeries où l’on n’emploie pas de litière, il faudrait net-