j’ai constamment suivie dans le projet que je soumets au Conseil.
§. Ier.
Une instruction première est-elle nécessaire à tous ?
Il n’est aucun peuple d’Europe qui ne soit aujourd’hui bien éloigné de ces formes primitives où les besoins, presque nuls, peut-être imaginaires, pouvaient être satisfaits sans efforts.
Les arts, le commerce, l’agriculture, tout est chez nous l’ouvrage des lumières ; et l’instruction doit placer la génération qui s’avance, au moins au niveau des connaissances de celle qui finit.
On peut donc regarder l’instruction comme l’effet et le besoin de la civilisation : elle doit donc être proportionnée à son état et à ses progrès.
L’instruction doit être encore modifiée selon la nature du Gouvernement qui régit le peuple : les lumières créent et soutiennent les Gouvernernens représentatifs : elles les préservent des atteintes du fanatisme et des secousses de l’ignorance ; elles les entourent