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familles, bien loin de le briser ; il doit les considérer comme les premiers élémens du bonheur social, et ne pas perdre de vue que là où il n’y a pas de familles, il n’y a pas de cité ; et que là où il n’y a pas de cité, il ne peut exister ni République, ni esprit public.

Ainsi, respecter le pouvoir des pères, entourer d’une protection presque illimitée cette première magistrature, poser les bases du Gouvernement paternel dans le sein même des familles : voilà, je pense, les vrais principes d’une bonne et sage administration.

Le Gouvernement doit donc protéger et multiplier les rapports du père à l’enfant : il doit, par conséquent, intéresser les pères au choix des instituteurs primaires, et laisser à chaque ville, bourg ou village, le droit de confier l’éducation de leurs enfans aux seuls instituteurs qui ont leur estime.

Les écoles secondaires ou communales sont déjà moins domestiques, pour ainsi dire, que les municipales : les jeunes gens qui s’y présentent, n’inspirent plus aux parens les affections réservées à la faiblesse du premier âge ; leur force rend les soins moins nécessaires ; l’enseignement dont ils ont be-