fanatisme et rétabli le peuple dans tous ses droits.
L’instruction publique, qui jusque-là avait été confiée à des corporations religieuses, n’a pu que se ressentir de ce mouvement général : les corporations ont cessé d’exister ; la liberté des cultes n’a pas pu se concilier avec l’enseignement et la pratique exclusive du culte catholique : le Gouvernement, fondé sur les principes de la raison, n’a plus eu d’intérêt à écarter les vérités philosophiques qui l’avaient établi. Il a donc fallu régénérer l’instruction publique.
L’Assemblée constituante s’occupa de poser les bases d’un nouveau systême d’éducation nationale : le plan qu’elle nous a laissé est encore le plus beau monument que le génie ait élevé à l’instruction publique[1] : mais ce plan, tracé sous la monarchie dans un moment où le clergé était organisé par la Constitution, ne saurait s’adapter dans toute son intégrité à notre état actuel. De grands changemens survenus dans notre organisation politique, ont rendu néces-
- ↑ Rapport sur l’instruction publique, par Taleyrand-Périgord.