Page:Charcot - La foi qui guérit.djvu/29

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À une époque plus récente, au xviiie siècle, le document figuré s’est associé au document écrit, et l’ouvrage de Carré de Montgeron, dont les planches gravées d’après nature, représentent nombre de guérisons miraculeuses, est une mine toujours précieuse à consulter. Nous y trouvons l’histoire illustrée de la guérison miraculeuse de la demoiselle Fourcroy et de Marie-Anne Couronneau, atteintes de paralysie et de contracture hystériques. Je prends ces deux faits au hasard parmi les nombreux cas dont Carré de Montgeron a donné la relation : ils se ressemblent tous. À ceux qui me reprocheraient de toujours parler d’hystérie, et avant de m’expliquer plus complètement à ce sujet, je répondrai par ce mot de Molière : « Je dis la même chose, parce que c’est toujours la même chose » ; je constate, et rien de plus.

Mais, me répondra-t-on, les médecins qui aujourd’hui, — comme autrefois dans l’Asclépieion, — sont chargés de constater les miracles opérés dans les sanctuaires, prétendent que la guérison des convulsions, des contractures et des paralysies