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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/289

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naturaliste qui auroit été placé dans ce premier monde, y auroit entiérement méconnu nos plantes & nos animaux.

Chaque individu soit végétal, soit animal, renfermoit donc un germe indestructible par les causes qui devoient détruire le corps grossier de l’individu, & encore par celles qui devoient détruire le premier monde & le convertir en cahos.

Nous ignorons profondément quelles ont été les causes naturelles qui ont détruit le premier monde ; comment & jusqu’à quel point elles ont agi sur le globe. Il ne nous reste aucun monument certain d’une si haute antiquité. Les divers faits que la géographie physique recueille sur ce sujet si ténébreux, loin de l’éclaircir un peu, n’offrent au physicien que des questions interminables. Tout ce que nous sçavons, & que nous apprenons de la genèse,[1] c’est qu’au tems du cahos, notre globe étoit entiérement couvert d’eau, & qu’au second jour, Dieu dit ; que les eaux

  1. I. 2, 9, 10.