admirable préformation, avec quel empressement ne s’en seroit-il pas saisi pour étayer son bel édifice ! Il avoit embrassé avidement les opinions d’Hartsoeker & de Levenhoeck sur les animalcules spermatiques, parce qu’il y retrouvoit cette préorganisation qui favorisoit son harmonie universelle.
C’est avec fondement, qu’il insère de cette préorganisation, que ce que nous appellons génération d’un animal, n’est qu’une transformation & une augmentation. Les transformations si remarquables du poulet, lui auroient donc paru une démonstration rigoureuse de cette grande vérité. Il admettoit d’ailleurs l’emboîtement des germes les uns dans les autres. Il s’explique lui-même très nettement sur ce point, dans cette excellente préface qu’il a mise à la tête de sa théodicée, & que je ne puis trop exhorter mon lecteur à lire & à méditer, comme le meilleur abrégé de dévotion philosophique & chrétienne. « Le méchanisme, dit-il dans cette préface,[1] suffit pour produire les corps organiques ; pourvu qu'on y ajoute la préformation déjà toute organique
- ↑ Pag. XXVIII. de l’Edition d’Amsterdam, 1720.