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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/336

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de la chenille en papillon, pour rendre raison de la conservation de l’animal après la mort. Il avoit appris du célébre Swammerdam le secret de cette métamorphose, & ne l’avoit pas assés méditée, comme je l’ai remarqué plus haut. Ce n’est pas le corps visible de la chenille, qui se convertit en papillon : c’est un autre corps organique, d’abord invisible, qui se développe dans celui de la chenille. J’ai crayonné cet admirable développement dans les chapitres V, X, XI, XII, de la partie IX de la contemplation de la nature, & il peut m’être permis d’ajoûter, que je suis le premier qui ai fait voir en quoi consiste précisément le moi ou la personne dans les insectes qui se métamorphosent. Je l’ai exposé assés au long dans les paragraphes 714, 715, 716 & suivans de mon essai analytique, & fort en raccourci chapitre XIV, part IX de la contemplation.

Je ne vois donc que mon hypothèse, qui puisse expliquer physiquement ou sans aucune intervention miraculeuse, la conservation du personnage ou de la souvenance, comme s’exprime ici l’auteur, & qui rend l’homme susceptible de recompenses & de châtimens. Je