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Page:Charles BONNET 1769 La Palingénésie philosophique ou Idées sur l'état passé et l'état futur des êtres vivans - tome 1.djvu/398

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En retranchant l’extrêmité de la fibre, j’occasionne une dérivation des sucs nourriciers vers ces points organiques ou vers ces fibrilles, qui en procure l’évolution.

Je conçois donc, que la partie qu’il s’agit de reproduire, peut résulter du développement & de la réünion des fibrilles en un tout organique commun. On sçait qu’une fibre, qu’on nomme simple, est composée elle-même d’une multitude de fibrilles ; celles-ci sont composées à leur tour d’une multitude de molécules, plus ou moins homogènes, qui sont les élémens premiers de la fibre ; les fibrilles en sont les élémens secondaires.

Mais ; il ne se reproduit précisément dans la fibre, que ce qui en a été retranché. J’essayerois de rendre raison de ce fait, en supposant, que les élémens réparateurs ou régénérateurs placés dans les différens points de la fibre, ont une ductilité ou une expansibilité rélative à la place qu’ils occupent ou éxactement proportionnelle à la portion de la fibre, qu’ils sont destinés à remplacer.

Ainsi, en admettant, par éxemple, seize