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le peuple du pôle

ser un entrain qui n’avait rien de factice, qui n’était nullement dû au désir plus ou moins conscient de nous étourdir, mais qui venait du fond le plus sincère de nous-mêmes… Nous nous étions à moitié accoutumés à l’étrange paysage, nous ne pensions plus à nous inquiéter des mystères qui nous entouraient et, dans la clarté violette du Pôle, confortablement installés sur les fougères, auprès du fleuve couleur d’argent bruni, nous débouchions du champagne avec autant de plaisir que nous eussions pu le faire au bord de la Seine ou de l’Oise, sous un ciel limpide et léger d’Île-de-France.

Réconfortés moralement et physiquement, nous résolûmes d’un commun accord d’aller à la découverte.