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CHAPITRE xii

faux départ

Encore quelques jours s’écoulèrent. Le calme revint peu à peu dans nos esprits, dans celui de Ceintras par suite de son ordinaire versatilité, dans le mien lorsqu’il me fut arrivé de concevoir une hypothèse rassurante et d’ailleurs parfaitement vraisemblable.

En effet, l’étonnement, la stupéfaction, ni aucun sentiment analogue ne pouvait suffire à expliquer l’attitude des monstres au début de notre séjour, les précautions inouïes qu’ils avaient prises pour ne pas se montrer, leur fuite éperdue à notre approche. Cette terreur que nos actes ne justifiaient pas, ils l’éprouvaient à peu près sûrement sur la foi d’une expérience antérieure à notre venue ; sans doute l’aéronaute Andrée, saisi d’horreur, s’était comporté brutalement ou cruel-