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le peuple du pôle

tenir absolument prisonnier. Toutes les ramifications de cette tuyauterie compliquée étaient munies de clapets commandés par des manettes, et lorsque la température de notre cabine était assez élevée et que le ballon voguait à une hauteur suffisante nous laissions les gaz s’échapper à l’air libre avec un fracas étourdissant.

N’ayant pas à nous encombrer du poids inutilisable du lest, nous avions pu rendre sans crainte notre vaisseau aérien excessivement solide et confortable ; après diverses hésitations. Ceintras s’était résolu à monter l’enveloppe sur une légère armature d’aluminium qui la maintenait évidemment plus rigide que n’eût pu le faire l’emploi des ballonnets compensateurs. Quant à la stabilité de l’aéronef elle était assurée comme à l’ordinaire par des plans horizontaux et verticaux.

La cabine était une véritable petite maison divisée en deux parties ; à l’avant c’était ce que nous appelions assez prétentieusement la chambre de chauffe, où se tiendrait Ceintras, pilote et mécanicien. Il y avait là les ouvertures des réservoirs d’huile, d’essence, d’eau, les manettes, les boussoles et le volant de direction qui commandait un puissant gouvernail situé à l’arrière ; une porte s’ouvrait sur une galerie découverte par laquelle on pouvait parvenir jusqu’au moteur lui-