Page:Charles Fourier Théorie des quatre mouvements 2nd ed 1841.djvu/25

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sion pour la Compression, et que l’on trouverait immoral qu’il n’y eût plus rien, dans la Société, ou trop peu de chose à punir ? — Il faut que toutes les opinions se fassent connaître, et nous engageons les partisans de celle-ci à la développer.


Enfin, que dira-t-on encore ? que Fourier, en réhabilitant la Passion, légitime les écarts des Passions ? que sa Doctrine laisse la Société désarmée contre les essors subversifs des Penchants en déviation ? — En vérité on ne saurait pousser plus loin la plaisanterie en logique. Qu’est-ce à dire ? Parce que Fourier réhabilite la Passion en prouvant, ou, si l’on veut, en cherchant à prouver, qu’elle peut être employée à faire le Bien, qu’elle est créée pour faire le Bien, que c’est sa destination normale et providentielle ; à cause de cela, les essors subversifs de la Passion, la Production du Mal par la Passion vont être légitimés, et la Société restera désarmée devant ces déviations ?!! Mais c’est exactement comme si l’on soutenait qu’admettre en principe l’emploi utile des eaux d’un ruisseau, c’est perdre le droit de se précautionner contre les ravages que ce ruisseau pourrait causer en temps d’orage. Véritablement, on devrait être dispensé de répondre à des inepties pareilles. Que l’on critique les dispositions du Système de Fourier, c’est très bien ; mais, pour l’amour de Dieu, que l’on cesse enfin d’attribuer à l’Auteur, des sottises et des impertinences qui déshonoreraient les plus pauvres de ses adversaires.

Voici en deux mots la Doctrine de Fourier sur les Passions.