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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

tous meubles, deux poufs et une chaise longue semblable aux tentures.

Une particularité étrange : aux murs étaient appendus une foule d’objets hétéroclites, des fouets, depuis le Perpignan du charretier, jusqu’aux fouets mignons des levrettes, des martinets de toutes grandeurs,en lanières de cuir et en tresses de soie, des masques de velours garnis de barbes de dentelle, que l’on nomme loups, des colliers en argent, des chaînes, des chapelets, depuis le vulgaire à cinq sous jusqu’au rosaire à grains d’or.

La conversation s’engagea entre le prince de Bismarck et Mme de R… de B…, il connaissait la réputation de la grande dame, il fut pressant, elle résista, se débattit :

— Non, prince, pas la première fois, un autre jour, quelle opinion auriez-vous de moi ?

— Que celle que vous êtes une femme charmante.

Bref, elle se défendit, et comme elle n’était pas comme la citadelle de Lille, imprenable, elle se rendit.

Le prince voulut lui offrir de l’argent, elle le refusa avec indignation.

— Vous n’y pensez pas, lui dit-elle.

— Alors, madame,vous me permettrez de vous offrir un cadeau.

— Non ! prince, je suis assez payée.