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LES FLAGELLANTS

— Que ne suis-je le Sultan, ajouta le prince, je vous décorerais de l’ordre de l’Osmanié.

M. de Bismarck y prit goût sans doute, d’autant plus qu’il avait été très satisfait, et que, par-dessus le marché, cela ne lui avait rien coûté. Il revint.

Même lutte que la dernière fois ; seulement, comme on était en plein été, Mme R… de B…, était vêtue d’une chemise en mousseline, tellement transparente, que c’était comme si elle n’en avait pas ; le chancelier de fer qui connaissait la chanson :


Maintenant que tu n’as plus ta chemise,
Tu peux y aller carrément.


pour se mettre à l’unisson, se dévêtit, ne gardant que ses bottes ; elle se mit à courir autour de la chaise longue, le prince courut aussi, essayant de la saisir, mais elle lui glissait des mains comme une anguille, tout à coup elle s’arrêta et lui dit :

— Prince, je veux bien, mais je veux vous donner une fessée.

Le prince, croyant à une fantaisie de jolie femme, et pressé d’en finir, car on peut juger que, en sa qualité de militaire il présentait les armes, accepta ; elle décrocha du mur un fouet tout mignon, et se mit à le flageller avec fureur ; enfin, de guerre lasse…

Il voulut encore lui offrir un cadeau, qu’elle refusa comme la première fois.