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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

fût émue de partager la couche d’un César, pendant la nuit, elle se leva plusieurs fois en proie à des coliques pressantes. Le lendemain matin, elle fut reconduite chez elle, dans le célèbre petit coupé sans armoiries, qui ne servait qu’à cet usage.

Dans la matinée, le général, en képi à trois ponts, surintendant des plaisirs de Sa Majesté, lui apporta une somme de 5. 000 francs en or.

Elle fit une moue significative.

— Tu ne m’apportes que cela, lui dit-elle, com bien as-tu gardé pour ta commission ?

— Mais, rien !

— Eh bien ! remporte ton argent, je n’en veux pas.

Le général Fané rendit compte à l’Empereur de sa mission.

— Ah ! elle ne trouve pas que c’est suffisant, lui dit-il ; rends-moi mon or et donne-lui ces cinq mille francs en billets de 100 francs, et tu lui diras ceci :

« Mademoiselle, vous avez raison, l’Empereur m’a dit que vous êtes allée assez de fois aux lieux, pendant la nuit, pour avoir besoin de papier ! »

Elle était d’une perversité précoce ; un soir, elle valsait avec le jeune duc de X., récemment marié, jeune alors, charmant, timide, qui n’avait jamais quitté son précepteur, un Révérend Père Jésuite célèbre. Elle avait fait plusieurs fois le tour du sa-