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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

courre pendant qu’il se faisait fouetter ; une princesse des plus authentiques qui, dans un accès de folie hystérique, enfonça la porte vitrée en criant : « À moi, à moi, frappez-moi, frappez plus fort ! »

Les jours de grand gala, quand un grand seigneur voulait s’offrir pour lui seul le régal de la chasse, on louait les quatre cabinets pour mille francs.

Alors la scène devenait inénarrable. Il était impossible d’aller plus loin dans l’ordure.

Il y avait des garçons bouchers, véritables hercules attachés à la maison, qui flagellaient les voyeurs.

Rien ne meurt, surtout le vice, qui est immortel. Que peuvent les magistrats, chargés de veiller à la morale publique, pour réprimer de semblables excès ?

Malheureusement peu de choses, quand des mineures ne sont pas le deus ex machina de semblables orgies.

Du reste, il faut avoir plus que les moyens pour s’en payer la vue.

J’ai connu cette maison d’une façon assez singulière.Voici dans quelles circonstances :

Une nuit de bal masqué, dans un grand établissement cher à l’illustre Prudhomme, connu sous le nom de Père la Pudeur, j’étais assis en compa-