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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

auprès desquelles celles de la Vénus Hottentote étaient les fesses de la femme diaphane. Elle coucha avec le monsieur, qui fut émerveillé à la vue et au toucher du volume énorme d’un postérieur sans pareil.

Elle ne le lâcha pas, comme bien on pense. Elle vécut pendant quelque temps avec lui, et enfin un beau jour (pour elle) il lui proposa de l’épouser. Elle fut tellement abasourdie de cette conclusion inespérée qu’elle ne sut que répondre ; elle accepta néanmoins. Mais restaient les maudites lettres et les camarades du boulevard. Cela ne l’effraya pas. Elle écrivit à une de ses amies :

« Ma chère Titine,

» Je t’ai écrit ma débine épastrouillante. J’ai cru que j’allais en crever ; je me serais bien engagée comme femme colosse, mais les saltimbanques qu’il y a ici n’ont pas de baraque ; je ne voulais pas me jeter à l’eau, je la déteste.

» Que faire ?

» Entrer au claque, cela n’effarouchait pas ma vertu, mais il n’y en a pas, parce que la ville n’est qu’une immense maison de tolérance. Il était donc impossible de faire le persil, puisqu’il y a autant de putains que de pavés.

» En flânant sur la promenade aristocratique, j’ai rencontré le vieux Machin. Tu connais le