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Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/116

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Dont sa doleur soit allégée,
Il a fait son veu et promesse
De renoncer à la richesse
De Plaisir et de Doulx Penser,
Et après ce, toute sa vie,
L’abit de Desconfort porter ;
Si lui dis je que c’est folie.


ENVOI

     Se par vous n’est, Belle sans per,
Pour quelque chose que lui dye,
Mon cueur ne se veult conforter ;
Si lui dis je que c’est folie.


BALLADE XLIV.

     Dangier je vous giette mon gant,
Vous apellant de traïson,
Devant le Dieu d’Amours puissant
Qui me fera de vous raison :
Car vous m’avez, mainte saison,
Fait douleur à tort endurer,
Et me faittes loings demourer
De la nompareille de France.
Mais vous l’avez tousjours d’usance
De grever loyaulx amoureux.
Et pource que je sui l’un d’eulx,
Pour eulx et moy prens la querelle ;
Par Dieu, vilain, vous y mourrés
Par mes mains, point ne le vous celle,
S’ à Léauté ne vous rendés.
     Comment avez vous d’orgueil tant