Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/293

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Assez me mets en devoir, sur ma foy.
Paix ou tresves je requier, Desplaisance ;
S’en toy ne tient, pas ne tendra à moy.
Ou combatons tellement à oultrance
Que l’un die : Je me rens ou ren toy,
Mieulx estre mort je vueil, s’estre le doy,
Qu’ainsi languir ; d’offrir premier m’avance.
Paix ou tresves je requier, Desplaisance.
CHANSON XVI.
Rafreschissez le chastel de m.on cueur
D’aucuns vivres de Joyeuse Plaisance,
Car faulx Dangier, avec son aliance ,
L’a assiégé, tout entour, de doleur.
Se ne voulez le siège sans longueur
Tantost lever, ou rompre par puissance,
Rafreschissez le chastel de mon cueur
D’aucuns vivres de Joyeuse Plaisance.
Ne souffrez pas que Dangier soit seigneur,
En conquestant soubz son obéissance
Ce que tenez en vostre gouvernance ;
Avancez vous et gardez votre honneur,
Rafreschissez le chastel de mon cueur.
CHANSON XVII.
Si je fais loyalle requeste ,
Soing et Soucy, et bon vous semble ,
Pour Dieu, accordons nous ensemble;
Qui tort a soit mis en enqueste.
Quant vous, ne moy bien n’y aqueste ,