Aller au contenu

Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/301

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

N’enquerez plus, il doit suffire,
C’est conseil que tressegret tien.
Pour tant n’y entendez que bien,
Autrement je ne le désire.
Sans ce, le demourant n’est rien;
Qu’esse? je le vous ay à dire.
S’ainsi m’esbas ou penser mien,
Et mainte chose faiz escripre
En mon cœur, pour le faire rire ,
Tout ung est mon fait et le sien;
Sans ce, le demourant n’est rien.
CHANSON XXXII.
C’est fait, il n’en fault plus parler,
Mon cueur s’est de moy departy ;
Pour tenir l’amoureux party,
Il m’a voulu abandonner.
Riens ne vault m’en desconforter
Ne d’estre dolent ou marry.
C’est fait, il n’en fault plus parler.
Mon cueur s’est de moi departy.
De moy ne se fait que mocquer,
Quant piteusement je lui dy
Que je ne puis vivre sans luy,
A paine me veult escouter.
C’est fait, il n’en fault plus parler.
CHANSON XXXIII.
Assez pourveu, pour de cy à grant pièce,
Et plus qu’assez, de penser et anuy,
Je me treuve sans congnoistre nuUuy
Qui se vente d’en avoir telle pièce.