Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/307

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CHANSON XLI.
En faulte du logeis de Joye,
L’ostellerie de Pensée
M’est par les fourriers ordonnée,
Ne sçay combien fault que je y soye.
Autre part ne me bouteroye,
Content m’en tien ; et bien m’agrée,
En faulte du logeis de Joye ,
L’ostellerie de Pensée.
Je parle tout bas, qu’on ne l’oye,
Pensant de véoir, quelque année,
Qu’elle sera ma destinée
Et en quel lieu demourer doye ,
En faulte du logeis de Joye.
CHANSON XLII.
Et bien, de par Dieu, Espérance
Esse doncques vostre plaisir?
Me voulez vous ainsi tenir
Hors et ens tousjours en balance?
Ung jour j’ay vostre bienveillance,
L’autre ne la sçay où quérir.
Et bien, de par Dieu, Espérance,
Esse doncques vostre plaisir?
Au fort, puis que suis en la dance,
Bon gré maugré, m’y fault fournir,
Et n’y sçay de quel pié saillir.
Je reculle, puis je m’avance;
Et bien, de par Dieu, Espérance 1