Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/318

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Que n’osez pour les faulx Dangiers,
Trop estes vers moy endcbtce ,
Vous me devez plusieurs baisiers.
J’en ay bonne lettre scellée ,
Paiezles, sans tenir si chiers;
Autrement, par les officiers
D’Amours, vous serez arrestce :
Trop estes vers moy endebtée.
CHANSON LXIII.
Ma plus chier tenue richesse
Ou parfont trésor de Pensée
Est soubz clef, seurement gardée,
Par Espérance, ma Déesse.
Se vous me demandez et qu’esse ?
N’enquerez plus, elle est mussée
Ma plus chier tenue richesse
Ou parfont trésor de Pensée.
Avecques elle, seul, sans presse,
Je m’esbas soir et matinée;
Ainsi passe temps et journée,
Au partir dy : Adieu maistresse,
Ma plus chier tenue richesse.
CHANSON LXIV.
Vostre bouche dit : Baisiez moy,
Se m’est avis quant la regarde ;
Mais Dangier de trop près la garde,
Dont mainte doleur je reçoy.
Laissez m’avoir, par vostre foy,