Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/32

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notre poëte, nous n’admettons que les détails absolument personnels et qui ont échappé jusqu’ici aux historiens, nous n’avons pas à nous occuper de la retraite des Orléanais, mais un peu plus de leur alliance avec le roi d’Angleterre, alliance que se disputaient le duc de Bourgogne comme le duc de Bretagne, que l’état de la France et de la féodalité, et la situation particulière des enfants de Louis d’Orléans peuvent expliquer, mais qui reste une des grandes fautes politiques et morales de la vie de Charles.

Elle commença pourtant par lui procurer un traité de paix assez favorable. Dès le 12 mars, Les bases en sont arrêtées et prcfque tout le reste de l’année se passe en négociations. Mais il fallait payer les Anglais qui avaient vendu cher leurs services et qui pillaient de leur mieux en attendant qu’on leur payât leur solde. Charles leur donna le plus d’argent qu’il put trouver et remit, le 14 novembre 1412, son frère Jean d’Angoulême et quelques gentilshommes en otages pour la somme de 209,000 francs Dès le 5 avril de l’année suivante, Charles VI donnait à ses baillis l’ordre de l’aider à faire rentrer les impôts mis sur les domaines d’Orléans pour le payement de cette rançon. Mais il se trouva dès lors et toujours arrêté par les plaintes des habitants, qui au moment où il songeait à leur demander quelque aide le prévenaient toujours en lui demandant une remise des anciens impôts

Le 12 août, à Auxerre, la paix avait été solennellement proclamée entre les enfants du duc d Orléans et le duc de Bourgogne. Le même jour, on leur restitua leur- biens. Le 23, Charles renonce à l’alliance d’Angleterre Le 8 septembre, à Melun, il fait un traité particulier d’alliance avec Jean de Bourgogne. Le 20, il assiste avec lui au conseil du roi. Il termine plus dignement cette année douloureuse en faisant tenir les Grands-Jours à Blois. La paix solennelle eut le sort de tous les traités qui devaient jamais intervenir entre Orléans et Bourgogne. La guerre recommença plus âpre. En mars 1413, Charles est à Angers où il s’allie avec le roi de Sicile ; après avoir toutefois, dès le 20 février, muni sa bonne cave de Blois de dix queues de vin. Le 25 mai, on le déclare encore déchu de tous ses honneurs et dignités. Le 2 septembre, séance du Parlement pour établir de nouveau ; la paix solennelle entre les princes. Cette fois, l’astre des d’Orléans