Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/371

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<poem style="margin-left:6em; font-size:100%"> Bien viengne doulx regart qui rit , Quelque bonne nouvelle porte. Dangier dist : baille par escript, Et qu’il n’entre point en la porte. Mais Amour comme la plus forte, Veult qu’il entre sans contredit , Bien viengne doulx regart qui rit. RONDEAU XXII. En la promesse d’Espérance Où i’ay tant perdu et usé, J’ay souvent conseil reffusé , Qui me povoit donner Plaisance. Las! ne suis le premier de France Qui sottement s’est abusé En la promesse d’Espérance Où j’ay tant perdu et usé. Et de ma nysse gouvernance Devant Raison j’ay accusé Mon cueur, mais il s’est excusé Disant que deceu l’a Fiance En la promesse d’Espérance. RONDEAU XXIII. Mon cueur, il me fault estre mestre A ma foiz, aussi bien que vous N’en ayez ennuy ou courroux ; Certes il convient ainsi estre, Trop longuement m’avez fait pestre Et tousjours tenir au dessoue,