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Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/394

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<poem style="margin-left:6em; font-size:100%"> RONDEAU LXI. Les fourriers d’Esté sont venus Pour apparcillier son logis, Et ont l’ait tendre ses tappis, De fleurs et verdure tissus. En estandant tappis velus, De vert herbe par le païs, Les fourriers d’Esté sont venus Pour appareiUier son logis. Cueurs d’ennuy pieçà morfondus, Dieu mercy, sont sains et jolis; Alez vous en, prenez païs, Yver, vous ne demourrés plus; Les fourriers d’Esté sont venus. RONDEAU LXIL Se mois de May, ne joyeulx, ne dolent Estre ne puis ; au fort, vaille que vaille, C’est le meilleur que de riens ne me chaille, Soit bien ou mal, tenir m’en fault content. Je lesse tout courir à val le vent, Sans regarder lequel bout devant aille; Se mois de May, ne joyeulx, ne dolent Estre ne puis; au fort, vaille que vaille. Qui Soussy suit, au derrain s’en repent , C’est ung mestier qui ne vault une maille, Avantureux comme le jeu de faille; Que vous semble de mon gouvernement, Se mois de May, ne joyeulx, ne dolent ?