Aller au contenu

Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/400

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU LXXIII. Le trouveray je jamais Ung loyal cueur joinct au mien. A qui je soye tout sien, Sans départir désormais? D’en deviser par souhais, Souvent m’y esbas ; et bien, Le trouveray je jamais Ung loyal cueur joinct au mien? Autant vault se je m’en tais. Car certainement je tien Qu’il ne s’en fera jà rien; En toute chose a ung mais. Le trouveray je jamais? RONDEAU LXXIV. Gens qui cuident estre si saiges Qu’ilz pensent plusieurs abestir, Si bien ne se sauront couvrir Qu’on n’aperçoive leurs courages. Payer leur fauldra les usages De leurs becz jaunes, sans faillir. Gens qui cuident estre si saiges Qu’ilz pensent plusieurs abestir. On scet par anciens ouvrages, De quel mestier scevent servir ; Melusine n’en peut mentir, Elle les cognoist aux visaiges, Gens qui cuident estre si saiges.