Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/402

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU LXXVII. Quant i’ay ouy le tahourin Sonner, pour s’en aller au May, En mon lit n’en ay fait effray, Ne levé mon chief du coissin ; En disant : il est trop matin, Ung peu je me rendormiray; Quant j’ay ouy le tabourin Sonner, pour s’en aler au May. Jeunes gens partent leur butin, De Nonchaloir m’acointeray, A lui je m’abutinerav. Trouvé I’ay plus prouchain voisin, Quant j’ay ouy le tabourin.

RONDEAU LXXVIII. Le premier jour du mois de May, De tanné et de vert perdu. Las ! j’ay ti-ouvé mon cueur vestu, Dieu scet en quel piteux array ! Tantost demandé je lui ay, Dont estoit cest habit venu. Le premier jour du mois de xMay, De tanné et de vert perdu. Il m’a respondu, bien le sçay, Mais par moy ne sera cogneu ; Desplaisance m’en a pourVeu, Sa livrée je porteray. Le premier jour du mois de may.