Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/410

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU XCIII. Mort de moy ! vous y jouez vous Avec Dame Merencolie ! Mon cueur, vous faittes g ant folye ! C’est la nourrisse de Courroux. Ung baston qui point à deux boutz Porte, dont elle s’escremye. Mort de moy ! vous y jouez, vous, Avec Dame Merencolie! Je tiens saiges toutes et tous Qui eslongnent sa compaignie ; Saint Jehan, je ne m’y mcttray mie; Que je m’y boutasse à quans coups, Mort de moyl vous y jouez, vous!

RONDEAU XCIV. Je ne suis pas de ses gens là A qui Fortune plaist et rit. De reconfort trop m’escondit, Veu que tant de mal donne m’a. S’on demande comment me va, Il est ainsi comme j’ai dit : Je ne suis pas de ses gens là, A qui Fortune plaist et rit. Quant je dy que bon temps vendra, Mon cueur nie rcspont par dcspit : Voire, s’Espoir ne vous mentit, Plusieurs déçoit et dcccvra. Je ne suis pas de ses gens là.