Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/458

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> Ou Loyaultc me payera Des services qu’ay faiz sans faindre. Quant Fortune s’effrayera, Dieu a povoir de la rcffraindre, Et Raison, qui ne doit riens craindre, De moy aider s’essayera. Ou Loyaulté me payera.

RONDEAU CLXIX. Mon cueur, n’entreprens trop de choses; Tu peus penser ce que tu veulz, Et faire selon que tu peutz, Et dire ainsi comme tu oses. Qui vouldroit sur ce trouver gloses, Je m’en rapporteray à eulx. Mon cueur, n’entreprens trop de choses, -^ Tu peus penser ce que tu veulz. Se ces raisons garder proposes, Tu feras bien, par mes conseulz; Laisse les embesoignez seulz, Il est temps que tu te reposes, Mon cueur, n’entreprens trop de choses.

RONDEAU CLXX. Ostez vous de devant moy, Beaulté, par vostre serment, Car trop me temptez souvent ; Tort avez, tenez vous quoy. Toutes les foiz que vous oy, Je suis je ne sçay comment;