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Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/498

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CCXVIII. Pour mon cueur qui est en prison, Mes yculx vont l’aumosne quérir ; Gueres n’y pevent acquérir, Tant petitement les prise on. Réconfort qui est l’aumosnier. Et Espoir, sont allez dehors, On ne donna point l’aumosne hier ; Refus estoit portier alors, Pour mon cueur qui est en prison. Il est si plain de mesprison, De rien ne le faut requérir. N’essayer de le conquérir, Tousjours tient sa vieille aprison, Pour mon cueur qui est en prison.

RONDEAU CCXIX. Et comment l’entendez vous, Ennuy et Merencolie, Voulez vous toute ma vie Me tourmenter en courrous ? Le plus mal eureux de tous Doy je estre ? je le vous nye. Et comment l’entendez vous, Ennuy et Merencolie ? De tous poins accordons nous, Ou, par la vierge Marie, Se Raison n’y remédie. Tout va s’en dessus dessous. Et comment l’entende i vous ?