Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/502

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CCXXVI. Pour quoy moy, plus que les autres ne font, Doy je porter de Fortune l’effort ? Par tout je vois criant : Confort, Confort ; C’est pour néant, jamais ne me respont. Me convient il tousjours ou plus parfont De Dueil nager, sans venir à bon port ! Pour quoy moy, plus que les autres ne font, Doy je porter de Fortune l’effort ? J’appelle aussi, er en bas et amont, Loyal Espoir, mais je pense qu’il dort, Ou je cuide. qu’il contrefait le mort ; Confort, n’Espoir, je ne sçay où ilz sont, Pour quoy moy, plus que les autres ne font ?

RONDEAU CCXXVII. Pour quoy moy, mains que nully Que je congnoisse au jourduy, Auray je part en Liesse, Veu qu’ay despendu Jeunesse Longuement, en grant ennuy ? Doy je donc estre cellui Qui ne trouvera en lui Bon Eur, qu’à peu de largesse ? Pour quoy moy, mains que nully? J’ay Loyal Désir suy A mon povoir, et fuy Tout ce qui à tort le blesse ; Désormais, en ma vieillesse, Demourray je sans apuy? Pour quoy moy, mains que nully?