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Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/503

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CCXXVIII. Serviteur plus de vous, Merencolie, Je ne seray, car trop fort y traveille ; Raison le veult et ainsi me conseille Que le face, pour l’aise de ma vie. A Non Chaloir vueil tenir compaignie, Par qui j’auray repos sans que m’esveille. Serviteur plus de vous, Merencolie, Je ne seray, car trop fort y traveille. Se de vous puis faire la départie, Et il seurvient quelque estrange merveille, Legierement passera par l’oreille 1 Au contraire jamais nul ne me die Serviteur plus de vous, Merencolie!

RONDEAU CCXXIX. Du tout retrait en hermitaige De Non Chaloir, laissant Folie, Désormais veult user sa vie Mon cueur que j’ay veu trop volage. Et savez vous qui son courage changié? s’a fait maladie, Du tout retrait en hermitaige De Non Chaloir, laissant Folie. Fera il que fol ou que sage ? Qu’en dictes vous, je vous. en prie? Il fera bien, quoy que nul dye, Moult y trouvera d’avantage, Du tout retrait en hermitai-^e.