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Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/504

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CCXXX. Est ce tout ce que m’apportez A vostre jour, Saint Valentin ? N’auray je que d’Espoir butin, L’attente des desconfortez ? Petitement vous m’enhortcz D’estre joyeulx à ce matin. Est ce tout ce que m’aportez A vostre jour, Saint Valentin ? Nulle rien ne me rapportez, Fors bona dies en latin, Vieille relique en viel satin; De telz presens vous déportez. Est ce tout ce que m’apportez?

RONDEAU CCXXXI. Quant Pleur ne pleut, Souspir ne vante, Et que cessée est la tourmente De Dueil, parle doulx temps d’Espoir, La nef de Desireulx Vouloir A Port Eureux fait sa descente. Sa marchandise met en vante Et à bon marché la présente A cculx qui ont fait leur devoir, Quant Pleur ne pleut, Souspir ne vante. Et que cessée est la tourmente De Dueil, par le doulx temps d’Espoir, Lors les marchans de Longue Attente, Pour gaaigner et corps et rente