Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/505

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> Et tout ce qu’en peveni avoir , Q’en achetter font leur povoir Tant que chascun cueur s’en contente, Quant Pleur ne pleut, Souspir ne vante.

RONDEAU. Par Benoist d’Amiens. En la grant mer de Desplaisance, Sans avoir espoir d’Alegance De trouver port, fors de Douleur, Nage tousjours mon povre cueur. En bateau banny d’Espérance. Voille n’a que Decevance, Ne soutte que de Pacience, Jamais n’y vente que Maleur, En la grant mer de Desplaisance, Sans avoir espoir d’Alegance De trouver port, fors de Douleur. Dueil, Soussy ont la gouvernance, Qiii ne lui donnent, pour pitance, Qiie bescuit durcy de Langueur, Avecques eaue de Rigueur ; Ainsi languist, faisant penance. En la grant mer de Desplaisance.

RONDEAU CCXXXII. Quant Pleur ne pleut, Soui,pir ne vente Le bruit sourt de Jeux et Risée, Et Joye vient appareillée De recevoir d’Espoir sa rente, CHARLES D’ORLÉANS. II. l5