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Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/506

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> Assignée sur Longue Attente, Mais après loyaument paiée ; Quant Pleur ne pleut, Souspir ne vente, Le bruit sourt de Jeux et Risée. Jà Reconfort est mis en vente. Et Plaisance fait sa livrée De biens si richement ouvrée Que Dueil fuyt et s’en mal contente, Quant Pleur ne pleut, Souspir ne vente.

RONDEAU. Par maistre Jean Caillau. Quant Pleurne pleut, Souspir ne vente. Si fait, dea! des foi:^ plus de trente. Maint se tourmente, Souffrant le revers de son vueil, Et touteffoij lerme de l’ueil Neist hors du sueil, Pour parer du Courroux la rente, Du dolent, ou de la dolente, Qui seuffre doleur non pas lente. Sans nulle attente D’assouagement de leur dueil, Quant Pleur ne pleut, Souspir ne vente. Tant y en a en ceste sente, Souff’rans de corps, de cueur, d’entente. Loin g de la tente Où sont Plaisance et Doulx Acueil! Quant à moy, des maulx que recueil. Dont tant me dueil, Seulet, à part moy, me guermente, Quant Pleur ne pleut, Souspir ne vente.