Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/507

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CCXXXIII. Quant je congnois que vous estes tant mien, Et que m’aymez de cueur si loyaument, Je feroye vers vous trop faulcement Se, sans faindre, ne vous amoye bien. Essayez moy se vous fauldray en rien. Gardant tousjours mon honneur seulement, Quant je congnois que vous estes tant mien, Et que m’aymez de cueur, si loyaument. Se me dittes : Las ! je ne sçay combien Vostre vouloir durera longuement ; Je vous respons, sans aucun changement, Qu’en ce propos me tendray et me tien. Quant je congnois que vous estes tant mien.

RONDEAU CCXXXIV. Pour Monseigneur de Beaujeu. Puis qu’estes de la confrairie D’Amours, comme monstrent voz yeulx, Vous y trouvez vous pis, ou mieulx ? Qu’en dittes vous de telle vie ? Souffler vous y fault l’alquemie, Ainsy que font jeunes et vieulx. Puis qu’estes de la confrairie D’Amours, comme monstrent voz yeulx. Ne cuidez par nygromancye Estre invisible ; se m’aist Dieux, On congnoistra, en temps et lieux, Comment jourez de l’escremye, Puis qu’estes de la confrairie.