Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/508

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CCXXXV. Dedans l’amoureuse cuisine, Où sont les bons, frians morceaux, Avaler les convient tous chaulx, Pour reconforter la poictrine. Saulcc ne faut, ne cameline, Pour jeunes appetiz nouveaulx, Dedans l’amoureuse cuisine, Où sont les bons, frians morceaux. Il souffist de tendre geline Qui soit sans os, ne vieilles peaulx, Mainssée de plaisans cousteaux; C’est au cueur vraye medicine, Dedans l’amoureuse cuisine.

RONDEAU CCXXXVI. Soupper ou baing et disner ou bateau, En ce monde n’a telle compaignie, L’un parle ou dort, et l’autre chante ou crie, Les autres font balades, ou rondeau. Et y boit on du viel et du nouveau, On l’appelle le desduit de la pie. Soupper ou baing et disner ou bateau. En ce monde n’a telle compaignie. Il ne me chault ne de chien ne d’oiseau ; Quant tout est tait, il fault passer sa vie Le plus aise qu’on peut, à chiere lie ; A mon advis, c’est mestier bon et beau, Soupper ou baing et disner ou bateau.