Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/511

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CCXLI. Qu’est cela ? — C’est Merencolie, — Vous n’entrerez jà, — Pourquoy ? — Pour ce Que vostre compaignie acourse Mes jours, dont je foys grant folie. — Se me chassez par Chiere Lie, Brïef revendray de plaine course. — Qu’est cela ? — C’est Merencolie, — Vous n’entrerez jà, — Pourquoy ? — Pource. — Il fault que Raison amohe Vostre cueur et plus ne se cource. Ainsi pourrez avoir ressource, Mais que vostre mal sens deslie. — Qu’est cela ? — C’est Merencolie.

RONDEAU CCXLII. Ne cessez de tanser, mon cueur, Et fort combatre ces faulx yeulx Que nous trouvons, vous et moy, tieulx. Qu’ilz nous fpnt trop souffrir douleur. Estroittement commandez leur Qu’ilz ne trottent en tant de lieulx. Ne cessez de tanser, mon cueur. Et fort combatre ces faulx yeulx. Et leur monstrez telle rigueur Qu’ilz vous craingnent, car c’est le mieulx Qu’ilz obéissent, se m’aist Dieux, A vous, vous monstrant leur Seigneur; Ne cessez de tanser, mon cueur.