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Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/512

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CCXLIII. Je ne voy rien qui ne m’annuye, Et ne sçay chose qui me plaise ; Au fort, de mon mal me rapaise, Quant nul n’a sur mon fait envye. D’en tant parler, ce m’est follie, Ilvault trop mieulx que je me taise. Je ne voy rien qui ne m’annuye, Et ne sçay chose qui me plaise. Vouldroit aucun changer sa vie A moy, pour essayer mon aise ? Ne trouveroy, je l’en detïie ; Je ne voy rien qui ne m’annuye.

RONDEAU CCXLIV. Ne bien, ne mal, mais entre deulx J’ay trouvé au jourduy mon cueur Qui, parmi Confopt et Douleur, Se seioit ou millieu d’entr’eulx. Il me dit : Qu’est ce que tu veulx ? Peu respondy pour le meilleur. Ne bien, ne mal, mais entre deulx J’ay trouvé au jourduy mon cueur. Aux dames et aux paons faiz veulx, Se Fortune me tient rigueur, De sa foy requerray Bon Eur Qu’il s’acquitte, quant je me deulx, Ne bien, ne mal, mais entre deulx.