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Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/514

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CCXLVII. Devenons saiges désormais, Mon cuear, vous et moy, pour le mieulx, Noz oreilles, aussi noz yeulx, Ne croyons de legier jamais. Passer fault nostrc temps en paix ; Veu que sommes au renc des vieulx, Devenons saiges désormais, Mon cueur, vous et moy, pour le mieulx. Se nous povions par souhaiz Rasjeunir, ainsi m’aide Dieux, Feu Grejoys ferions en mains lieux; Mais les plus grans coups en sont faiz, Devenons saiges désormais.

RONDEAU CCXLVIII. Qui le vous a commandé Soussy, de me mener guerre ? Avant qu’on vous aille querre, Venez sans estre mandé. M’ordonnez vous almandé, Quant Mort de son dart m’enferre ! Qui le vous a commandé Soussy, de me mener guerre? Pour Dieu, tost soit amendé Le mal qui tant fort me serre 1 Après que seray en terre, Vous en sera demandé, Qui le vous a commandé ?