Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/529

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CCLXVII. On ne peult chastier les yeulx, N’en chevir, quoy que l’en leur dye, Dont le cueur se complaint et crye, Quant s’esgarent en trop de lieux. Seront ilz tousjours ainsi? Dieux! Rien n’y vault s’on les tan se ou prie. On ne peult chastier les yeulx, N’en chevir, quoy que l’en leur die. Quant aux miens, ilz sont desja vieulx Et assez lassez de foUie •, Les yeulx jeunes, fault qu’on les lye Comme enragiez, n’est ce le mieulx? On ne peult chastier les yeulx.

RONDEAU CCLXVIII. Tel est le partement des yeulx, Quant congié prennent doulcement, D’eulx retraire piteusement, En regretz privez, pour le mieulx. Lors divers se dient adieux, Esperans revenir briefment. Tel est le partement des yeulx, Quant congié prennent doulcement ! Et si laissent, en plusieurs lieux. Des lermes par engagement Pour paier leur deffrayement. En gettant souspirs. Dieu scet quieulx; Tel est le partement des yeulx !