Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/530

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CCLXIX. Sont les oreilles estouppces? Rapportent ilz au cueur plus rien? Ouyl, plustost le mal que bien, Quant on ne les tient gouvernées. Se leurs portes ne sont fermées, Tout y court de va et de vien. Sont les oreilles estouppées ? Rapportent ilz au cueur plus rien ? Les miennes seront bien t;ardées De Non Chaloir, que portier tien ; Dont se plaint et dit le cueur mien ; On ne me sert plus de pensées, Sont les oreilles estouppées ?

RONDEAU CCLXX. Pour monstrer que j’en ay esté, Des amoureux aucuneflbiz, Ce May, le plus plaisant des mois, Vueil servir, ce présent Esté. Quoy que Soucy m’ait arresté, Sans son congié, je m’y envoiz ; Pour monstrer que j’en ay esté, Des amoureux aucuneffbiz. Pource, je me tiens apresté A deduiz, en champs et en bois, S’Amours y prent nulz de ses droitz, Quelque bien m’y sera preste ; Pour monstrer que j’en ay esté.