Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/531

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> RONDEAU CCLXXI. Tant ay largement despendu Des biens d’amoureuse richesse, Ou temps passé de ma jeunesse, Que trop chier m’a esté rendu. Car lors à rien je n’ay tendu Qu’à conquester foison lyesse ; Tant ay largement despendu Des biens d’amoureuse richesse ! Commandé m’est et defFendu Désormais par Dame Vieillesse, Qu’aux jeunes gens laisse prouesse Tout leur ay remis et vendu Tant ay largement despendu.

RONDEAU CCLXXII. Jaulier des prisons de Pensée, Soussy, laissez mon cueur yssir, Pasmé l’ay veu esvanouir En la fosse descontortée. Mais que seurté vous soit donnée De tenir foy et revenir, Jaulier des prisons de Pensée, Soussy, laissez mon cueur yssir. S’il mouroit en prison fermée, Honneur n’y povez acquérir ; V’ueilliez au moins tant l’eslargir Qu’ait sa finance pourchassée, Jaulier des prisons de Pensée.