Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/541

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> Car mon cueuren tourment tenez, Quant estes en sa compaignie ; Prenez congié, je vous en prie, Et jamais plus ne retournez; Allez vous en d’ont vous venez.

RONDEAU CCLXXXIII. A qui en donne l’en le tort, Puis que le cueur en est d’accort, Se les yeulx vont hors en voyage. Et rapportent aucun messaige De Beaulté plaine de confort ? Hz crient : Resveille qui dort; Lors le cueur ne dort pas si fort Qu’i ne dye : J’oy compter rage. A qui en donne l’en le tort, Puis que le cueur en est d’accort, Se les yeulx vont hors en voyage? Adoncques Désir picque et mort, Savez comment? jusqu’à la mort ; Mais le cueur, s’il est bon et saige, Remède y treuve et avantaige, Bien, ou mal en vient oultre bort. A qui en donne l’en le tort?

RONDEAU CCLXXXIV. Doivent ilz estre prisonniers. Les yeulx, quant ilz vont assaillir L’embusche de Plaisant Désir, Comme hardiz avanturiersl