Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/544

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> Tresque mon oueil vous vit premièrement, Il ordonna mon cueur entièrement Pour vous servir en toute fcaulté, Prophetizant de vostre advenement, Voyant venir voz haulx biens clerement, Acompaigncz de vostre grant bcaulté. Lors je jugay, à mon entendement, Que quelque foiz j’auroye ad cncement, Vous remonstrant ma tresgrant loyaulté, Et que de biens j’auroye à grant planté; Cela je creu dès le commencement, Prophetizant de vostre advenement.

RONDEAU CCLXXXIX. Pour Dieu, faittes moy quelque bien, Veu que m’a desrobé Vieillesse, Plaisance; car, en ma jeunesse, Savez que vous amoye bien. Pour vous n’ay espargné du mien. Or suis povre, plain de foiblesse. Pour Dieu, faittes moy quelque bien, Veu que m’a desrobé Vieillesse. Devoir ferez, comme je tien, Car j’ay despendu à largesse, Pieçà, mon trésor de liesse, Et maintenant je n’ay plus rien ; Pour Dieu, faittes moy quelque bien.

RONDEAU CCXC. C’est la prison Dedalus Que de ma merencolie,