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Page:Charles d Orléans - Poésies complètes, Flammarion, 1915.djvu/546

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<poem style="margin-left:8em; font-size:100%"> Qu’il n’est pas en puissance d’ame De tourner ailleurs mes cspris. C’est à moy trop hault entrepris, Com mal apris, Mais blasmez en, s’il y a blasme, Les biens de vous, honneur et pris. Donc, puisqu’Amour ainsi m’a pris En son pourpris. Et que tant loyaument vous ame, Amez moy, je prens sus mon ame Que jamais n’en seront repris Les biens de vous, honneur et pris.

RONDEAU CCXCIII. C’est par vous que tant fort souspire, Tousjours m’empire ; A vostre advis, faictes vous bien Que tant plus je vous veulx de bien Et, sus ma foy, vous m’estes pire ! Ha ! ma Dame, si grief martire, Ame ne tire Que moy, dont ne puis mais en rien; C’est par vous que tant fort souspire. Vostre beaulté vint, de grant tire, A mon oueil dire Que feist mon cueur devenir sien. Il le voulut. S’il meurt et bien Je ne lui puis aider, ou nuyre: C’est par vous que tant fort souspire.